Blogue

Accueil - Blogue - Communiquer efficacement - 4 conceptions erronées de la communication

4 conceptions erronées de la communication

Communiquer efficacement

Comme l’a affirmé Aristote, l’être humain est à la fois un animal social et politique. Que voulait-il dire par là? C’est simple, être un animal social signifie vivre en communauté et être un animal politique signifie partager des valeurs avec ses semblables. Puis, pour vivre en communauté et exprimer ses valeurs, la communication est un acte fondamental. Nous pourrions même dire que la communication est inhérente à la nature humaine.

Toutefois, bien que tous les humains soient en mesure de communiquer, il serait faux de croire que tous savent bien le faire, sans malentendu ni ambiguïté.

Démystifions ensemble quelques conceptions erronées de la communication :

1. Il suffit de parler pour que l’autre personne nous comprenne

D’abord, l’émission d’un message et la réception de ce dernier peuvent se faire de manière bien différente, et ce, en raison des divers bruits qui se trouvent dans l’environnement. Pour bien saisir l’essence de la communication, faisons un retour sur les bases de la communication.

Comme l’indique le schéma ci-dessous, des bruits sémantiques, des bruits internes et des bruits techniques peuvent brouiller la communication. Qu’est-ce que ça signifie? Les bruits sémantiques sont les problèmes entre l’intention de l’émetteur et l’interprétation du récepteur, les bruits internes représentent les dispositions internes et l’état d’esprit des deux parties et les bruits techniques sont liés au canal, soit le moyen utilisé pour communiquer. Finalement, la rétroaction signifie que la communication est circulaire et bidirectionnelle, l’émetteur et le récepteur ont tous les deux un rôle à jouer dans le processus.

Alors, il ne suffit pas de dire quelque chose pour que la personne à qui vous vous adressez comprenne. D’abord, assurez-vous que le canal de communication choisi soit propice à une bonne compréhension. Puis, vous pouvez toujours vous assurer que votre interlocuteur ait bien compris en lui posant des questions ou encore en faisant un résumé bref de votre conversation. Gardez en tête que le contexte, le langage non verbal, le choix des mots, tous sont des éléments à prendre en considération.

2. Plus on communique, meilleure sera la compréhension

Nous connaissons tous l’expression « trop c’est comme pas assez ». Celle-ci peut aussi s’appliquer à la communication. En effet, en parlant trop et en donnant trop d’information, votre interlocuteur peut se trouver à être submergé d’information. De plus, il est important de prendre en considération le temps d’assimilation de l’information de la personne devant vous. En effet, l’état d’esprit et les émotions influencent grandement la réception d’un message.

Ainsi, prenez des pauses, laissez le temps à la personne devant vous d’assimiler l’information, de réfléchir et de formuler ses questions, le cas échéant. Le silence peut même s’avérer très positif pour assurer la bonne compréhension de votre message!

3. Se parler permet de régler tous les problèmes

Ne dit-on pas que la parole est d’argent, mais le silence est d’or ?

Trop vouloir parler peut parfois forcer les choses et mener vers une situation indésirée. En effet, si vous vous sentez prêt à discuter d’un sujet délicat ou de tout autre sujet que vous jugez important, cela ne veut pas nécessairement dire que la personne devant vous est dans le même état que vous.

Ainsi, l’écoute représente un élément crucial au processus de la communication. Pour bien communiquer, il est nécessaire d’adopter une écoute active et de faire preuve d’empathie et d’authenticité. Mais, qu’est-ce que l’écoute active? C’est une écoute axée sur l’autre personne, de manière à porter votre attention à ce qu’elle dit afin de vous permettre de bien comprendre, d’évaluer et d’interpréter ses propos.

En parlant d’écoute, il existe quatre niveaux d’écoute :

L’écoute avec évitement : c’est un type d’écoute où les gens répondront brièvement, mais sans réellement écouter.

L’écoute défensive : ce niveau d’écoute occasionne des réponses rapides et réactives. Dans ce type d’écoute, l’autre personne aura tendance à prendre tout personnellement et va tenter de se défendre.

L’écoute pour la résolution de problème : à ce niveau, les gens écoutent pour trouver des solutions. Bien que ce soit une bonne écoute pour faire avancer les choses, ce type d’écoute peut aussi en irriter plusieurs. En effet, ce ne sont pas toutes les discussions qui doivent arriver à une solution tangible. Certaines personnes souhaitent simplement être écoutées.

L’écoute pour la connexion : Ce type d’écoute est plus difficile, il vise la compréhension réelle de l’autre. Que souhaite la personne devant moi? Quelles sont ses motivations? Quels sont ses besoins? Ce niveau nécessite une écoute active et attentive sans porter de jugement, même si vous n’êtes pas d’accord avec ses propos.

4. Communiquer, c’est naturel, tout le monde est capable de bien le faire

Depuis notre jeune âge, nous communiquons avec nos paroles, nos gestes, nos regards et notre sourire. Cependant, bien que cette communication soit une capacité accessible à tous les humains, la manière de le faire n’est pas nécessairement maîtrisée.

Une bonne communication interpersonnelle doit prendre en considération plus que seulement les mots. En effet, lorsque l’on tient une discussion en face à face avec une personne, nous sommes témoins de ses réactions et ses émotions en temps réel. Ainsi, cela nécessite de l’adaptation de notre part, et nous oblige parfois à lire entre les lignes.

Pour plusieurs, communiquer de personne à personne peut être intimidant, et ce, surtout lorsque la discussion à avoir est importante ou se base sur un sujet délicat. Les bases d’une communication saine reposent sur la définition de l’objectif de la communication : voulez-vous informer, consulter, valider une décision ou encore maintenir une relation? Une fois l’objectif déterminé, vous devez évaluer et choisir le moyen approprié pour le faire.

Bref, dire sainement et efficacement ce que l’on pense, ce n’est pas si simple.

D’ailleurs, c’est le sujet que nous abordons dans la formation L’art de dire sainement ce que l’on pense, offerte par BEAUDOIN relations publiques.

Sources

Adapté de Reaching Out, de David Johnson, 2003
Ferrazzi, K et Goulston, M. (2009). Just Listen : Discover the Secret to Getting Trough to Absolutely Anyone. Amacom.
Métadoc. (2017). Le modèle cybernétique de Noerbert Wierner. Fiche de communication

Partager

Consentement aux fichiers témoins (cookies)

Ce site internet fait usage de cookies pour son bon fonctionnement et pour analyser votre interaction avec lui, dans le but de vous offrir une expérience personnalisée et améliorée. Nous n'utiliserons des cookies que si vous donnez votre consentement en cliquant sur "Tout accepter". Vous avez également la possibilité de gérer vos préférences en matière de cookies en accédant aux paramètres via le bouton "Personnaliser".

Personnalisation des fichiers témoins (cookies)

Nécessaires (obligatoire)
Analytiques
Publicitaires
Autres

Abonnez-vous à notre infolettre

* indique "obligatoire"